Open BIM et Closed BIM : Les 2 Facettes du BIM

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La collaboration est la clé du voute du BIM.

Et l’un des aspects critique de cette collaboration repose sur ce qu’on appelle l’interopérabilité.

Dans le cas du BIM, le terme interopérabilité est utilisé pour décrire la capacité de différents programmes à échanger efficacement des données via un ensemble commun de formats d’échange, à lire et à écrire les mêmes formats de fichiers et à utiliser les mêmes protocoles.

Concrètement, l’interopérabilité logicielle est la liberté des participants à un projet à pouvoir passer d’une application à une autre tout en conservant les données intactes après le transfert. 

Il existe une bonne interopérabilité entre deux systèmes s’ils peuvent travailler ensemble sans un effort particulier de la part de l’utilisateur.

C’est l’un des défis communs auxquels sont confrontés les propriétaires et les chefs de projet de moyenne et grande taille. Plus le nombre d’intervenants sur un projet est élevé, plus grande est la chance qu’occurrent des soucis d’interopérabilité.

Face à ce challenge, il existe deux approches fondamentalement différentes de pratiquer le BIM : le Closed BIM (BIM fermé) et l’Open BIM (BIM ouvert).

Quels sont ces deux approches ? L’une est-elle meilleur que l’autre ?

Ce sont les deux questions auxquelles je vais tenter de répondre tout au long de cet article.


Le Closed BIM ou BIM fermé


Crédits : Chris Barbalis

Le BIM fermé, parfois appelé « BIM solitaire », est un environnement BIM dans lequel le même logiciel (et parfois aussi jusqu’à la même version de ce logiciel) est utilisé par toutes les parties prenantes clés du projet.

C’est l’approche basé en quelque sorte sur un « éco-système ».

Si vous avez déjà possédé plusieurs produits Apple, vous savez probablement de quoi je parle.

Quand vous utilisez un iPhone avec un Macbook Pro, votre expérience est bien meilleure que si vous utilisiez un iPhone et un pc Windows. La raison est simple : l’Iphone et le Macbook font partie du même écosystème, celui d’Apple.

C’est pareil dans le Closed BIM.

Le closed BIM consiste à utiliser les applications compatibles BIM du même fournisseur, c’est-à-dire Autodesk.

Oui car Autodesk est le seul fournisseur de solutions logicielles couvrant actuellement un assez large spectre pour couvrir l’écrasante majorité des corps de métiers.

La grande famille Autodesk.

Par exemple, l’architecte principal peut utiliser Revit Architecture pour modéliser des éléments architecturaux, l’ingénieur en structure peut utiliser Revit Structure pour prendre le modèle architectural BIM comme référence et définir la structure du bâtiment tandis que le consultant en conception MEP utiliserait Revit MEP. 

Les logiciels étant de la même « famille », les échanges sont très fluides et sans effort. Il n’y a même pas de conversion à faire.


L’Open BIM ou BIM ouvert


L’Open BIM est basé sur une méthode et un flux de travail où tous les participants peuvent collaborer et échanger des informations sur le projet entre eux à l’aide de formats de fichiers neutres et non propriétaires, quels que soient les outils et applications BIM qu’ils utilisent.

Les informations échangées ne se limitent pas aux données géométriques du modèle BIM, mais incluent également d’autres données paramétriques, telles que les spécifications, les relevés de quantité, l’approvisionnement en matériaux, l’estimation des coûts et le phasage de la construction, comme dans un environnement BIM fermé.

L’Open BIM a conduit à l’élaboration d’un certain nombre de protocoles et de normes ouvertes. Les protocoles BIM ouverts les plus courants actuellement utilisés incluent Industry Foundation Classes (IFC) et Construction Operations Building Information Exchange (COBie).

Contrairement au BIM fermé, le BIM ouvert est donc une approche universelle de la conception, de la réalisation et de l’exploitation collaboratives de bâtiments basés sur des standards et des workflows ouverts.

C’est une initiative de buildingSMART International (bSI) et de plusieurs éditeurs de logiciels de premier plan utilisant le modèle de données ouvert buildingSMART.


BIM Ouvert ou BIM fermé ?


Alors, BIM ouvert ou BIM fermé ? Quelle est la meilleure approche.

Les avis sont tranchés car les approches ont leurs avantages et leurs inconvénients.

Le Closed BIM est incontestablement l’approche la plus aisée de faire du BIM. Seulement, il y a un hic et vous avez peut-être deviné lequel.

L’approche du BIM fermé est restrictive dans le sens où elle ne permet qu’aux participants au projet connaissant bien certains outils BIM de collaborer, ne permettant ainsi pas une intégration « vraie » ou « ouverte ».

Quand c’est en interne, vous pouvez former les membres de votre équipe à travailler sur une gamme de logiciels en particulier. Mais le BIM étant un processus collaboratif, les membres de votre équipe ne sont pas les seuls contributeurs à intervenir sur le projet.

Si les autres équipes intervenant sur le projet n’utilisent pas la suite Autodesk, la chaîne est rompue et vous perdez une partie des bénéfices du Closed BIM.

Le Closed BIM pose également un problème de monopole car c’est dans son intérêt qu’une seule entreprise contrôle l’entièreté du marché. Et comme vous le savez, une situation de monopole est rarement une bonne chose pour la clientèle.

Mais cela ne veut pas dire que cette approche n’est pas privilégiée car elle l’est dans de nombreux cas afin de réduire les problèmes d’interopérabilité que posent différentes solutions logicielles sur un même projet.

Car oui, le BIM ouvert n’est pas parfait non plus. 

Bien qu’il s’agisse d’une excellente idée en théorie, en pratique les problèmes d’interopérabilité qui se posent peuvent être très pénibles.

Les protocoles ouverts comme l’IFC ne sont pas parfaits, des pertes de données ou des éléments de modèles n’apparaissant pas correctement entre les logiciels BIM sont possibles. Ce qui introduit des risques.

C’est pourquoi l’approche Closed BIM est parfois préférée par les entreprises car elle réduit ces risques.

Vous l’aurez compris, il est impossible de trancher en toute objectivité sur quelle est la meilleure approche. Du moins pour le moment.

Le choix de l’un ou de l’autre dépend de plusieurs facteurs. Il est souvent utile de se faire accompagner ou conseiller afin d’implémenter la méthode qui sied le mieux à votre projet.

Man and Machine  développe continuellement des partenariats technologiques stratégique permettant de proposer à ses clients de choisir leur processus de travail et les accompagne en ce sens. 


J’espère que cet article vous a aidé en apprendre un peu plus sur le BIM. C’est le 5ème article d’une série de 10 articles.

Si vous n’avez pas lu les autres articles, je vous invite vivement à les consulter :

0 – Le BIM Expliqué (très) Simplement – ArchiGrind

1 – Pourquoi vous devez passer au BIM (ou au moins vous y intéresser) – ArchiGrind

2 – 4 idées reçues sur le BIM – ArchiGrind

3 – La Maquette Numérique : Le Coeur du BIM – ArchiGrind

4 – Les différents niveaux du BIM – ArchiGrind

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