Si vous vous intéressez à l’architecture de façon professionnelle, que ce soit pour la conception de plans 2D, la modélisation 3D ou les rendus, il va vous falloir un logiciel d’architecture. Hormis les logiciels gratuits, qui sont les plus simples à appréhender mais malheureusement trop limités dans leurs fonctions, la plupart des logiciels nécessitent un investissement relativement important ainsi que l’acquisition des connaissances nécessaires pour en exploiter les possibilités.
Bonne nouvelle : aujourd’hui, tous les logiciels d’architecture – du moins les payants – sont très complets et il y a peu de chances que vous en atteignez les limites ! Cependant, certains ont des spécificités développées plus soigneusement.
Compte tenu du temps que l’on peut passer pour apprendre et comprendre ces logiciels, il vaut mieux que vous anticipiez l’utilisation que vous voulez en avoir, afin de ne pas avoir à apprendre à manipuler un autre logiciel qui vous convient mieux plus tard.
Cet article porte sur l’un d’eux : Vectorworks, il fait partie d’une série de 3 articles. Les deux autres articles portent sur Archicad et Revit.
VectorWorks Architecture, le logiciel d’architecture compatible VR
Vectorworks est un logiciel d’architecture professionnel développé par la societé Vectorworks Inc.
Les Points Forts
La réalité virtuelle
Oui vous avez bien lu! Vectorworks Architecture est compatible avec la VR (Réalité virtuelle).
Quand on y pense, c’est fou le chemin parcouru depuis l’époque des croquis de crayons et des rendus à base d’aquarelle. Avant de continuer, je tiens tout de même à souligner que l’esquisse au crayon est encore souvent le moyen le plus simple et le plus rapide de transmettre une idée ou de développer un concept. (Note aux jeunes architectes et étudiants, ne jetez pas vos crayons et pensez que vous pouvez tout faire avec un ordinateur.)
Grâce à la VR, il est désormais possible de virtuellement voyager à travers le monde et se plonger pratiquement dans toutes sortes d’environnements, tout en étant bien vissé dans son canapé. Vectorworks a vite décelé le potentiel et a intégré une fonctionnalité qu’ils appellent « Web View and VR ».
Alors, qu’est-ce que ça fait, comment ça marche? On peut résumer celà en un mot : simplicité.
Vous devez d’abord sélectionner votre modèle 3D, votre BIM ou votre dernier projet et le paramétrer au niveau de détail souhaité. Ensuite, en ligne, cliquez sur la nouvelle fonction d’exportation qui envoie le modèle au Vectorworks Cloud (vous pouvez également l’enregistrer localement).
Après un petit temps d’attente, votre modèle apparaîtra dans votre navigateur. Bravo, vous pouvez d’ores et déjà explorer votre modèle en 3D. Vous pouvez également envoyer le lien à un client, et en cliquant sur le lien, ils peuvent également voir le modèle en 3D.
La VR est aussi compatible avec des smartphones! Pour ce faire, placez le téléphone dans vos lunettes Google, et le tour est joué.
Vous pouvez marcher et explorer à votre guise. Bien sûr, il y a quelques limites. Ce ne sera pas une définition élevée, et il y a des limites sur la taille du modèle.
Mais je vous le garantis, le sentiment d’immersion dans l’espace est juste incroyable!
Un gestionnaire de ressources très intuitif
Le gestionnaire de ressources est l’un de ces outils qui vous font gagner énormément de temps. Le gestionnaire de ressources apparu dans la version 2017 est une refonte complète de l’ancien. Comme son nom l’indique, il permet de gérer les ressources.
Les ressources sont toutes ces choses que nous utilisons pendant la conception; On peut citer à titre d’exemple les types de ligne,, les types de murs, les plugins, les symboles, les textures etc.
Graphiquement, le gestionnaire de ressources se compose de trois colonnes. Il suffit de taper ce dont vous avez besoin et il vous affiche la liste d’éléments disponibles relatifs à votre requête.
Les Points Faibles
Des fonctionnalités encore approximatives
Certaines fonctionnalités ne s’améliorent pas avec le temps. A titre d’exemple, l’outil permettant la création d’escalier est devenu de plus complexe et moins intuitif à l’usage avec les nouvelles mises à jour.
L’outil de création de lucarne se révèle également assez frustrant à l’usage de même que l’outil de conception de toiture.
Quelques bugs apparaissent également lorsque les fichiers commencent à devenir très volumineux, en particulier avec des symboles imbriqués.
Le moteur de rendu est bon pour des croquis, mais s’avère frustrant lorsqu’on essaie de toucher à du photo réalisme.
Tout plein de petits soucis qui, mis bout à bout, gâchant quelque peu l’expérience utilisateur.
Voilà! C’est tout pour aujourd’hui. Mais avant de partir, je vous invite à lire les 2 autres articles de cette série :
A très bientôt sur Archigrind!